Photographie d’orchestre de camp en extérieur
Double rangée de 13 internés; cinq sont assis au premier rang. L’homme debout tout à gauche une clarinette à la main (identifié comme Giuseppe Frascadore) porte un short, ce qui suggère que la photo a été prise l’été. La plupart des membres de la fanfare/orchestre tiennent des instruments : trompettes, cor à pistons, tuba, saxophone, clarinette et mandoline. Le groupe se trouve devant un bâtiment dont la façade semble recouverte de planches de bois cloutées, avec deux fenêtres encadrées visibles. L’interné Osvaldo Giacomelli, qui tient un cor à pistons, est le troisième homme debout à partir de la gauche. On reconnaît également Antonio Di Pietro, assis en deuxième position à partir de la gauche.
La photographie est datée de 1943 à l’encre noire. De ce fait, elle devrait avoir été prise au Camp d’internement de Fredericton, où les derniers internés italo-canadiens ont été transférés en juillet 1942. On aperçoit une carte d’identification indiquant « A11 » placée sur le sol à côté de l’interné assis à l’extrémité droite. La carte d’identification utilisée suggère qu’il s’agit d’une photographie prise par un représentant du gouvernement.
Plusieurs internés italo-canadiens étaient des musiciens accomplis. Au camp, ils ont formé un orchestre qui divertissait les autres en jouant des récitals. On sait également que des paroles ont été composées par quelques internés sur l’expérience de l’internement. Les instruments furent fournis par des parents et organismes caritatifs. Il est aussi possible que les Opérations d’internement aient fourni des instruments aux internés.
La photographie appartient à une collection détenue par l’interné italo-canadien Osvaldo Giacomelli. Avant son décès, il s’était exprimé sur enregistrement à propos de son internement avec des journalistes et universitaires. Il a été suggéré que Giacomelli aurait été un sympathisant du fascisme et de Mussolini. L’un des internés italo-canadiens détenus pendant le plus longtemps, il a été libéré le 29 mai 1945. Giacomelli lui-même pensait qu’il avait été interné à tort et a intenté un procès au Gouvernement du Canada en 2005. Lorsque Giacomelli est décédé en mars 2006, son dossier était encore non-résolu.