30 mai 1940

Adrien Arcand, fondateur du Parti National Social Chrétien (plus tard connu sous le nom de Parti d’unité socialiste national canadien), et plusieurs de ses partisans sont arrêtés et détenus pendant toute la durée de la guerre, alors que le parti est banni en vertu de la loi sur les mesures de guerre.

10 juin 1940

quelques minutes après 13h00 (HNE)

Le cabinet du Dr. Luigi Pancaro est rattaché à sa maison de Morris Street à Sudbury en Ontario. Alors qu’il discute avec un patient et son épouse, quatre officiers de police en uniforme pénètre dans sa clinique. Le couple âgé italien quitte les lieux rapidement. Le Dr. Pancaro, secrétaire du Fascio de Sudbury, reçoit l’ordre de déverrouiller son classeur tandis que les deux officiers de police fouillent les dossiers de ses patients. Placé à l’arrière d’un fourgon de police, le Dr. Pancaro est emmené à la prison de Sudbury d’Elm Street. Il se retrouve alors emprisonné dans une cellule aux côtés de quelques-uns de ses propres patients.

10 juin 1940

13h10 (HNE)

Avec l’aide de la police provinciale et municipale, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) commence par rafler cinq personnes soupçonnées de faire partie de la cinquième colonne à Sydney, Copper Cliff, Sudbury, Toronto et Montréal.

10 juin 1940

13h10 (HNE)

Antoinetta Maria (Toni) Ciccarelli (née Bassano) travaille au bureau de poste de Front Street à Toronto lorsque deux officiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) l’approchent pour lui demander de rassembler ses affaires. Elle est emmenée dans leur bureau, puis on lui prend ses empreintes digitales et on la déclare étrangère ennemie pour ses activités bénévoles à la cuisine de la Casa d'Italia. Plus tard, l’une de ses voisines, Mme Orlando, lui demande d’apporter des vêtements et un chapelet à ses deux fils détenus sur le terrain de l’Exposition nationale canadienne aux côtés de nombreux autres « garçons » du quartier.

10 juin 1940

13h10 (HNE)

Gerard Di Battista travaille dans le magasin familial à Lachine au Québec. Deux détectives de police entrent et lui demandent où se trouve son père, Luigi, membre du fascio et de l’Ordre des fils de l’Italie. Alors âgé de 15 ans, Gerard accepte d’aller chercher son père, qui n’est pas présent. À son retour à la boutique, Luigi échange quelques mots avec les officiers de police puis demande à son fils de dire à sa mère qu’il est parti à Montréal avec les officiers. Lorsqu’elle apprend ce qui s’est passé, la mère de Gerard le rassure en lui expliquant que les détectives veulent probablement juste poser quelques questions à Luigi et qu’il devrait être rentré pour le souper.

10 juin 1940

13h10 (HNE)

Nellie Cavell travaille comme secrétaire/sténographe au Consulat italien de Vancouver, en Colombie-Britannique. Le Dr. Brancucci, vice-consul, arrive en milieu de matinée (10h00 HNP) et annonce : « Siamo in guerra! » (« Nous sommes en guerre! »). Avec le reste du personnel, y compris Grace Fabri et Cleofe Forti, Nellie reçoit l’ordre de rassembler les documents du bureau et de les incinérer dans le fourneau situé au sous-sol de l’édifice Marine. Elle les regarde brûler puis on lui dit de rentrer chez elle. Elle ne voit pas de membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ou d’autres officiers de police ce jour-là. Plus tard, elle est désignée étrangère ennemie et se voit obligée de se signaler chaque mois. Le Dr. Brancucci est assigné à résidence et le père de Grace Fabri interné.

10 juin 1940

13h30 (HNE)

Le Premier ministre William Lyon Mackenzie King relit la résolution avec un collègue. Au même moment, des officiers de police commencent à rafler des Italo-canadiens à Windsor.

10 juin 1940

16h00 (HNE)

Romano Scattolon, mineur à Dominion au Cap-Breton, également membre fondateur et trésorier du Club communautaire italien, rentre du travail et trouve deux officiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui l’attendent. Il n'est pas permis de manger ou de se changer avant de l’emmener dans une prison de Glace Bay où il passera la nuit. Il n’a pas la moindre idée de ce qui se passe.

10 juin 1940

17h00 (HNE)

Des raids débutent contre la communauté italo-canadienne d’Hamilton.

10 juin 1940

18h00 (HNE)

Après une nuit passée à travailler, Santo Pasqualini dort. Il est réveillé par la police qui l’accuse de fascisme, parce qu’il est membre de l’Ordre des fils de l’Italie local et du Circolo Giulio Giordani. Santo nie être un fasciste, mais la police le menotte et l’emmène. Alors au travail, son épouse Alice entend dire par une autre femme que son mari a été emmené par la police. Elle apprend que Santo se trouve dans une prison près du Chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP) et du pont de Georgia St. Depuis le pont, il est possible d’apercevoir les fenêtres de la prison. Alice et une amie s’y rendent donc et agitent leurs mouchoirs. Aucun contact n’est autorisé entre Santo et sa famille ou quiconque. Après dix jours, il est envoyé au Camp d’internement de Kananaskis, un transfert dont les familles d’internés ne sont pas informées.

10 juin 1940

18h00 (HNE)

La famille Frenza vient à peine de terminer de souper à Montréal. Leonardo et Assunta sortent dans la rue pour aller voir des voisins. Leur fille Ninetta est en train de jouer lorsqu’elle remarque deux officiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui s’approchent de sa maison. Elle court informer son père, qui revient chez eux. La police fouille la maison, saisit des objets et emmène Leonardo, cordonnier et secrétaire bénévole de l’Ordre des fils de l’Italie. Sa famille ne sait pas où il va ni quand il va rentrer.

10 juin 1940

entre 22h30 et 23h00 (HNE)

Le Premier ministre William Lyon Mackenzie King prononce un discours radiophonique pour informer les auditeurs que le Canada a entamé le processus officiel de déclaration de guerre à l’Italie et que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a commencé à mettre en garde à vue les Italo-canadiens soupçonnés d’activités subversives.